
Culte【T】(Youcef Sadani)
Transcription automatique, non mise en forme et non corrigée : ⬇️⬇️⬇️ (Show More) Je vous lisais le passage il y a deux semaines de ça, dans Genèse 5, versets 23 à 24, à propos de Enoch. Enoch vécu en tout 365 ans, Enoch marcha avec Dieu, puis il ne fut plus là parce que Dieu l'avait repris. Tu es appelé à vivre non pas 365 ans, mais à vivre 365 jours dans l'année avec Dieu. Chaque année de ta vie, tu es appelé à marcher avec Dieu. Et ce que je vous disais il y a deux semaines, c'est que Dieu lui, il est généralement en mouvement. Des fois, il s'arrête aussi, mais généralement, il y a un mouvement de Dieu. Et c'est pour ça que Jésus invite ses disciples à le suivre. On suit quelqu'un qui est en mouvement. Et alors tu suis Jésus, il ne court pas, Jésus, il marche. Et tu marches avec lui, il s'adapte à ton rythme et des fois, il te donne son rythme aussi, mais surtout, il te donne une direction et il te parle en chemin. Et c'est ça que je vous souhaite, que je nous souhaite. Il y a un verset dans le Nouveau Testament, dans 1 Pierre 1, versets 8 à 9, où Pierre va dire cela. Il va dire, en parlant de Jésus, "Lui que vous aimez sans l'avoir vu, en qui vous croyez sans le voir encore, vous réjouissant d'une joie ineffable et glorieuse, parce que vous obtiendrez le salut de vos âmes pour le prix de votre foi." C'est un magnifique verset. Cependant, parfois, marcher avec Dieu peut nous sembler, alors peut-être que je ne parle que pour moi, mais peut nous sembler un petit peu abstrait, un peu flou. Des fois, ça peut nous sembler hors de portée, on ne comprend pas exactement. On peut des fois perdre le côté concret de ce que c'est marcher avec Dieu. On peut même des fois être découragé. Il n'y a que moi ? Vous aussi ? OK, c'est bon. Mais je bénis Dieu pour une chose, c'est que Dieu s'est incarné en la personne de Jésus. Et parce que Jésus a marché sur la terre, alors on a des exemples de vrais êtres humains qui ont marché avec Dieu homme, avec Dieu homme, avec Dieu visible, avec Dieu à leur côté qui marchait, à leur côté qui leur parlait. Et ces personnes-là, ces hommes, ces femmes nous aident à marcher aujourd'hui avec Dieu. Comment ? Parce que ça a été reporté dans la Bible. Ça a été reporté dans la Bible et si tu lis les évangiles et que tu te mets à la place des disciples, à la place de ces hommes, de ces femmes qui ont marché aux côtés de Jésus, alors tu vas avoir des conseils, des idées, des compréhensions nouvelles sur ce que ça signifie de marcher avec Dieu et avec Jésus. Et aujourd'hui, on va parler de Jean. On va parler de Jean, c'est certainement le disciple le plus proche de Jésus. Et je vais commencer par vous faire un petit portrait de l'apôtre Jean. Ça vous va ? Alors, dans le Nouveau Testament, il y a Jean Baptiste et il y a Jean l'apôtre. Et ici, on va parler de Jean l'apôtre. Je dis ça pour plein de personnes, ça peut vous sembler complètement évident, mais moi, j'ai rencontré plein de gens de tout âge qui pensent que quand ils lisent Jean, dès le départ, il y a marqué "il eut un homme qui s'appelait Jean", dans Jean. Donc, il y a un raccourci qui dit "ben, c'est Jean, ben voilà, c'est Jean". Non, dans Jean, quand il dit "il eut un homme qui s'appelait Jean", il parle de Jean Baptiste et c'est Jean l'apôtre qui dit ça. Donc, dans la Bible, il y a beaucoup de Jean. On parle souvent de Jean et là, on parle de Jean l'apôtre, ok ? Restez concentrés, restez avec moi. Mais avant d'être apôtre, avant d'être apôtre, Jean, il est disciple, ok ? Et avant d'être disciple, ben Jean, c'est un pêcheur. Alors, tu vas me dire, comme nous tous, mais lui, c'est son métier, d'accord ? Lui, c'est son métier d'être pêcheur. Une fois, il y a quelqu'un qui m'a demandé "les blagues que tu fais, tu les prépares ?" Celles-là, je les ai préparées, voilà. Je ne les ai pas... Bref. Donc, Jean, il est pêcheur, c'est son métier, il pêche des poissons, il est aussi pêcheur, voilà, comme nous tous. Et Jean, il a un frère qui s'appelle Jacques et ils sont tous les deux les fils d'un certain Zébédé. Alors Jean, c'est un prénom qu'on donne encore aujourd'hui, Jacques aussi, Zébédé un peu moins. Je propose qu'on relance ce prénom, si ça vous va. Zébédé, on a très peu de prénoms en Z et puis je trouve que c'est très bien. Jean et Jacques, ils ont deux amis, deux potes, c'est Pierre et André. Et tous, là, ils vivent de la pêche avant que Jésus les appelle à le suivre. Jean va souvent être considéré comme le calme de la bande. Vous avez déjà remarqué ça ? Jean, il va être considéré comme le calme de la bande, introverti, en retrait, tempéré. Mais ce n'est pas toujours vrai, en réalité. En vrai, ce n'est pas toujours vrai. Vous savez pourquoi il est considéré comme le calme de la bande, Jean ? C'est parce qu'il y a Pierre à côté de lui, en fait. À côté de Pierre, tout le monde est calme, en fait. Parce que Pierre, c'est une grande bouche. Il parle tout le temps. Si Jésus dit quelque chose, tu es sûr, Pierre, il l'ouvre. C'est sûr. S'il se passe quelque chose, il l'ouvre. Jésus lui dit, je vais te laver les pieds. Il dit, non, tu ne me laveras jamais les pieds. Si je ne te lave pas les pieds, tu ne feras pas partie de mon royaume. Tu me laves tout le temps. Il fait, non, je veux juste te laver les pieds. Après, on est dans le jardin de Gethsémane. Jésus va se faire arrêter. Il prend une épée, il coupe l'oreille à un gars. Jésus, allez, on lui recolle son oreille. Pierre, il ne fait que ça. Pierre, il est comme ça. Il n'est pas introverti. Il a une grande bouche. Il fonce. Donc, Jean, il semble calme à côté. Mais ce n'est pas toujours le cas. On va le voir un petit peu après. Qu'est-ce que Jean a écrit ? Jean, il a écrit l'évangile selon Jean. Il a écrit un Jean, deux Jean, trois Jean, qui sont des lettres de Jean aux chrétiens. Et il a écrit également le dernier livre de la Bible, l'Apocalypse. En tout, en nombre de chapitres ou en nombre de mots, cela correspond à peu près à 20% du Nouveau Testament. Pour vous donner une indication, Paul a écrit 23% du Nouveau Testament. Donc, voilà, Paul et Jean, ils ont beaucoup, beaucoup de choses à nous apprendre. Et selon la tradition, moi, je trouve cela super intéressant, Jean, c'est le seul disciple direct de Jésus qui soit mort naturellement. Et cela, voilà, qu'il ne soit pas mort martyr, en fait. Et cela, je ne sais pas pourquoi, quelque part, cela me rassure, tu vois. Je me dis, je peux être proche de Dieu et ne pas mourir martyr. Il y a une possibilité quand même là-dedans. Et dans son évangile, Jean, il ne va jamais parler de lui en utilisant son propre prénom. Il ne va jamais s'appeler lui-même. Il va s'appeler, mais pas avec le prénom. Il va parler de l'autre disciple ou des fois, il va s'appeler le disciple que Jésus aimait. Alors, cette appellation, des fois, elle m'a perturbé. J'avais l'impression que c'est lui qui dit cela de lui. Comment cela se fait ? Je veux dire, il se met un petit peu sur un piédestal, comme Moïse qui dit que Moïse était l'homme le plus humble de la Terre. Bon, on ne revient pas sur cela. Mais il dit le disciple que Jésus aimait. Et quand il dit le disciple que Jésus aimait, il parle de lui. Et récemment, en préparation de ce message, je comprenais que c'était une bénédiction qu'il ait dit cela. Parce qu'il n'a pas dit qu'il était le disciple que Jésus aimait le plus. Il a dit le disciple que Jésus aimait. Et nous, on dit, cela veut dire quoi ? Il n'aimait pas les autres ? Non, non, non, non, non, non. Le disciple que Jésus aimait. Alors, je peux complètement m'identifier à Jean parce que moi aussi, je suis le disciple que Jésus aime. Et je peux lire, quand il y a marqué le disciple que Jésus aimait, alors, voilà, je suis comme lui. Et je m'identifie à Jean. Jésus va confier beaucoup de choses à Jean avant et après sa mort et son ascension. Il va dire beaucoup de choses à Jean. Il va lui confier beaucoup de choses. Mais Jean n'est pas, comme je vous le disais au début, n'est pas parfait pour autant. Et je vais lire quelques versets. Pour moi, c'est important de le souligner, justement, dans ce travail d'identification. Si tu lis un texte et que la personne te semble parfaite, alors tu as du mal à t'identifier, sauf si tu es parfait. Mais comme personne n'est parfait, alors on a besoin de voir les personnes qu'on admire ou qu'on regarde, des défauts, pour pouvoir nous identifier à ces personnes-là. Dans Marc 3, au verset 16 à 17, voilà ce qu'il dit. « Voici les douze qu'il établit, Simon, qu'il nomma Pierre, Jacques, fils de Zébédé, et Jean, frère de Jacques, auquel il donna le nom de Boanerges, qui signifie « fils du tonnerre ». » Alors « fils du tonnerre », c'est un pseudonyme, un nom, qui peut sembler stylé. « Fils du tonnerre », ça en jette, quoi. Mais le tonnerre, ça fait du bruit, et tu ne sais pas quand le bruit arrive, en réalité. Donc, vu sur cet angle-là, ce n'est pas hyper sympa d'être appelé « fils du tonnerre ». Tu fais du bruit, et on ne sait pas quand est-ce que ça arrive, ce bruit-là. Tu es calme la plupart du temps, et d'un seul coup, tu fais du bruit. On le voit dans les Évangiles, notamment dans Luc 9. Luc 9, versets 51 à 56. Il est écrit que lorsque le temps où il devait être enlevé, donc Jésus, lorsque le temps où il devait être enlevé du monde approcha, Jésus prit la résolution de se rendre à Jérusalem. Il envoya devant lui des messagers qui se mirent en route et entrèrent dans un bourg des Samaritains pour lui préparer un logement. Mais on ne le reçut pas, parce qu'il se dirigeait sur Jérusalem. Jacques et Jean entrent en matière. Les disciples, Jacques et Jean, voyant cela, dirent « Seigneur, veux-tu que nous commandions que le feu descende du ciel et ne les consume ? » Les fils du tonnerre, voilà, on les a ici. Jésus se tourna vers eux et les réprimanda, disant « Vous ne savez pas de quel esprit vous êtes animés, car le Fils de l'homme est venu, non pour perdre des hommes, mais pour les sauver. » Et ils allèrent dans un autre bourg. Il y a un autre passage comme ça dans Marc, où il est dit dans Marc 10, versets 35 à 40, que les fils de Zébédé, Jacques et Jean, s'approchèrent de Jésus et lui dirent « Maître, nous voudrions que tu fisses pour nous ce que nous te demanderons. » Déjà, ça, ça ne va pas. Tu ne peux pas commencer ta phrase en disant « Maître, on va te donner une instruction et il faut que tu le fasses. » Déjà, ce n'est pas cohérent. Heureusement, nous, on ne fait surtout pas ça. On ne commence pas nos prières par Seigneur et après on demande quelque chose comme une instruction directe. Non, on ne fait jamais ça. Mais eux, ils font ça. « Maître, nous voudrions que tu fisses pour nous ce que nous te demanderons. » Il leur dit « J'aime Jésus. Moi, j'aime la patience de Jésus avec ses disciples. » Ils viennent lui dire « Maître, tu vas nous obéir. » Il fait « Qu'est-ce que vous voulez ? Qu'est-ce que vous voulez ? Qu'est-ce que vous voulez que je fasse pour vous ? Accorde-nous, lui dirent-ils, d'être assis l'un à ta droite, l'autre à ta gauche, lorsque tu seras dans ta gloire. » Jésus leur répondit « Vous ne savez ce que vous demandez. » Après, il va continuer. Il ne dit pas que ça. Mais je m'arrête ici pour ce passage-là. Jacques et Jean, ils ont de la jugeote. Ils réfléchissent entre eux, ces deux frères, comme ça. Ils disent « Jésus, il n'a que deux côtés, droite et gauche. À un moment donné, il sera élevé dans la gloire. On peut lui demander qu'on soit… » Nous, on est deux aussi. On peut dire « Il y en a un à droite et il y en a un à gauche. » Ils vont dire ça à Jésus. Les fils du tonnerre. Jean, c'est un homme doux, paisible, proche de Jésus, mais parfois orgueilleux, parfois avec des aspirations orgueilleuses d'être au-dessus, d'être dans une meilleure position que les autres disciples. Et puis, dans l'autre passage que je vous ai lu, on découvre un Jean et un Jacques, comme les autres disciples de Jésus, peut-être pas tous, mais en tout cas, ça arrive souvent. On découvre un Jacques et un Jean racistes, envers les Samaritains, méchants. Ils ne veulent pas nous accueillir. Le feu va descendre sur eux. C'est ça le réflexe. Donc maintenant, on peut pleinement s'identifier à eux, enfin à lui, à Jean. C'est bon ? Ça vous va comme portrait de Jean ? Vous l'aviez vu comme ça un petit peu, Jean, dans les évangiles ? Il est vraiment intéressant. Et je trouve que Pierre aussi est intéressant, mais on ne va pas parler de lui aujourd'hui. Souffrir avec Jésus, qu'est-ce que ça veut dire ? On va lire quelques passages de la Bible ensemble, comme si on n'avait pas déjà lu quelques passages. J'espère que ces passages vous font du bien et vous aident à comprendre un peu mieux qui est Dieu, qui est Jésus et comment marcher avec Jésus. On va lire Matthieu 26, versets 36 à 38. Jean, Jacques d'ailleurs aussi, et Pierre, mais Jean, vu qu'on parle de lui aujourd'hui, il va vivre des choses incroyables avec Jésus. Et quand on dit « j'aimerais vivre des choses incroyables avec Jésus », qu'est-ce qu'on veut généralement ? C'est des miracles, c'est marcher sur l'eau, c'est voir des pains et des poissons se multiplier. Et ils ont vécu ça aussi, mais ils ont vécu d'autres moments incroyables, extraordinaires, que d'autres n'ont pas vécu du coup. Il est écrit là-dessus, Jésus alla avec eux dans un lieu appelé Gethsémané. Et il dit aux disciples, « Asseyez-vous ici pendant que je m'éloignerai pour prier. » Il prie avec lui, Pierre, et les deux fils de Zébédé, donc Jacques et notre Jean. Et il commença à éprouver de la tristesse et des angoisses. Il leur dit alors, « Mon âme est triste jusqu'à la mort. Restez ici et veillez avec moi. » J'aimerais faire une petite parenthèse. Jésus, c'est mon modèle. Si tu marches avec Jésus, normalement, c'est ton modèle. Jésus a été angoissé et Jésus a été triste. Il ne faut jamais que tu acceptes de la culpabilité dans ton cœur d'être angoissé ou d'être triste. D'accord ? Jésus lui-même a éprouvé ces émotions-là, et ces émotions-là, il les a traitées dans la présence du Père, dans la présence de Dieu. La présence de Dieu, ce n'est pas un moment où tu dois faire semblant, porter un masque et faire semblant que tout va bien. La présence de Dieu, c'est le meilleur endroit où tu peux traiter tes émotions, même les plus sombres. Jésus était angoissé, triste jusqu'à la mort. C'est incroyable. Ce n'est pas un manque de foi d'être angoissé, ce n'est pas un manque de foi d'être triste, ce sont des émotions. Parenthèse fermée, Jésus est en train de souffrir. Mais Jésus ne va pas seulement les éprouver, il va les partager. Il va les partager à Jacques, à Jean et à Pierre. Il va les partager à Jean. Moi, je trouve ça fou. Jésus va partager ses angoisses et sa tristesse à Jean. En quelque sorte, Jean va porter la souffrance de Jésus avec lui. Un autre passage, Jean 18, versets 15 à 16. Ce sont les passages qui ont été vus dans les groupes de Maison. Simon-Pierre, un peu de contexte. On part de Gethsémane maintenant. Jésus est livré aux Romains, d'abord aux chefs des Juifs, et puis ensuite aux Romains. Là, ils sont en train d'aller vers le souverain sacrificateur, le chef des Juifs. Il est dit que Simon-Pierre, avec un autre disciple, donc Jean, suivait Jésus. Ce disciple était connu du souverain sacrificateur et il entra avec Jésus dans la cour du souverain sacrificateur, mais Pierre resta dehors, près de la porte. L'autre disciple, qui était connu du souverain sacrificateur, sortit par là, à la portière, et fit entrer Pierre. Pierre et Jean se retrouvent dans la cour du souverain sacrificateur. Qu'est-ce qui s'y passe dans la cour du souverain sacrificateur ? Il se passe la continuité du jardin de Gethsémane, c'est-à-dire la tristesse, les angoisses, la souffrance. Jésus va souffrir physiquement, déjà, il va se faire baffer. Jean va voir ça, Pierre va voir ça, mais il va se faire trahir aussi. Il va se faire trahir par Pierre. Jean va voir ça. Jean va assister à cette scène-là, où Jésus se fait trahir par Pierre. Il va être ridiculisé, Jésus. Pierre va renier Jésus, et il va partir, rempli de regrets. Mais Jean va rester, et c'est lui qui raconte ce qui s'y passe. C'est pour ça qu'on voit qu'il y reste. Ensuite, les Juifs vont amener Jésus devant Pilate, devant les Romains. On lit dans Jean 19, vers 1 à 3, que Pilate prie Jésus, et le fit battre de verge. Jean va assister à ça encore. Il va voir son maître, il va voir son Jésus être battu de verge. Les soldats tressèrent une couronne d'épines qu'ils posèrent sur sa tête. Ils le revêtirent d'un manteau de pourpre, puis s'approchant de lui, ils disaient « Salut, roi des Juifs ! » et ils lui donnaient des soufflets, c'est-à-dire des claques. Jean est là tout le long. Il va voir Jésus se faire trahir par Judas, renier par Pierre, accusé par les Juifs, torturé par les Romains et crucifié, moqué sur la croix. Jean est là tout du long, du début à la fin. Il est le disciple proche de Jésus, du début à la fin. Et dans Jean 19, vers 25 à 27, il est dit « Près de la croix de Jésus se tenait sa mère Marie, et la sœur de sa mère, Marie, femme de Clopas, et Marie de Magdala » Elle s'appelle toute Marie en fait. Jésus voyant sa mère et auprès d'elle le disciple qu'il aimait, Jean, dit à sa mère « Femme, voilà ton fils ! » Puis il dit au disciple « Voilà ta mère ! » Et dès ce moment, le disciple la prie chez lui. Au pied de la croix, Jésus va transmettre à Jean sa préoccupation. Ce qui le préoccupe, ce qui était sa responsabilité, ce qui était sur son cœur mais qui ne va pas pouvoir, dans les temps qui arrivent, s'acquitter de cette responsabilité. Alors il va devoir la confier. Il va la confier à Jean qui est là avec lui tout du long, et qui souffre avec lui, qui porte avec lui. Il va lui confier sa mère et il va lui demander d'en prendre soin. Jean va souffrir avec Jésus, il va communier à ses souffrances parce qu'il est proche de lui. Il va être présent lorsque Jésus souffre. Il va entendre Jésus lui dire « Je souffre » et il va recevoir de Jésus des fardeaux, des préoccupations qui sont sur le cœur de Jésus et que Jésus lui confie. C'est de ce genre de souffrance dont je veux vous parler ce matin. C'est de ça dont je veux vous parler ce matin, lorsque tu marches avec Jésus, tu souffres avec Jésus. Et ce n'est pas un message facile, et peut-être que certains d'entre vous ça va vous passer un peu au-dessus. Ce n'est pas grave, continue à avancer, il n'y a pas de problème. Il y a des choses que tu réalises en marchant avec Jésus, il y a des choses qui ne font pas partie des premières années de la vie. J'y pensais en début de semaine, j'étais malade en début de semaine, et puis je souffrais. Rien à voir avec les souffrances de Jésus à ce moment-là, mais j'allais mal. Et en fait, cette souffrance-là, je peux la partager à ma femme, elle peut me comprendre, mais mes enfants, ils ne peuvent pas vraiment comprendre cette souffrance-là par manque de maturité dans la foi. Ils ont besoin de grandir, pas dans la foi, mais dans la vie. Ils n'ont besoin de rien à voir avec la foi ici, ils ont besoin de grandir, ils ont besoin de comprendre. Peut-être qu'un jour, ils pourront davantage compatir à mes souffrances, mais pour l'instant, un peu moins. Et dans la marche chrétienne, c'est aussi ça, ce n'est pas grave si tu ne comprends pas tout ce que je te dis ce matin, prends ce que tu as à prendre, il n'y a pas de souci, mais je pense vraiment que c'est un message de Dieu, lorsque tu marches avec Dieu, Dieu veut nous confier ses souffrances, ses préoccupations, mais est-ce que Dieu souffre encore aujourd'hui ? Ça, c'est une question doctrinale, là, est-ce que Dieu souffre encore aujourd'hui ? Je ne pense pas qu'on puisse dire que Dieu soit angoissé, je ne pense pas dire que Dieu subit des angoisses, mais l'abîme nous dit, notamment dans Ephésiens 4, verset 30, que le Saint-Esprit peut être triste, qu'on peut attrister le Saint-Esprit. Les émotions que nous ressentons, ce n'est pas Dieu qui les a données aux êtres humains juste pour nous rajouter des choses dans notre vie, non. Il y a beaucoup de choses d'ailleurs qu'on vit sur la Terre, ce ne sont que des images de ce qui existe dans le céleste, dans le spirituel. Le mariage, ce n'est pas les humains qui l'ont instauré, c'est quelque chose de céleste. La paternité, c'est céleste, la fraternité, c'est céleste, il y a plein de choses comme ça, c'est des choses qui sont spirituelles, en fait, qui sont spirituelles et comme on a été créé à l'image de Dieu, alors Dieu nous les fait vivre dans une certaine mesure. La tristesse, les émotions, ce sont des choses qui sont dans le cœur de Dieu depuis toujours, et Dieu nous permet de les vivre d'une certaine manière dans notre chair, mais c'est quelque chose que Dieu éprouve depuis toujours, de la joie et de la tristesse. Et de la tristesse, dans Matthieu 11, versets 28 à 30, Jésus va dire « Venez à moi, vous tous qui êtes fatigués et chargés, et je vous donnerai du repos. Prenez mon joug sur vous, recevez mes instructions, car je suis doux et humble de cœur, et vous trouverez du repos pour vos âmes, car mon joug est doux et mon fardeau léger. » Souvent, on va prendre ce verset pour dire quoi ? Pour dire « Quand Jésus, il y a du repos et de la paix. » Et c'est vrai, je ne suis pas en train de dire que ce n'est pas vrai, mais regardez ce qu'il dit ce passage-là aussi, il dit « Prenez mon joug, recevez mes instructions, car mon joug est doux et mon fardeau léger. » Jésus nous dit également qu'il va nous donner un joug, un fardeau. Il nous assure, il nous promet, que ce joug ne sera pas trop lourd pour nous. Mais parce qu'il y a cette intimité, cette relation avec lui, il veut nous confier ses préoccupations, des choses qui sont sur son cœur. Et lorsque nous l'acceptons, tout comme Jean, lorsqu'il accepte de prendre la maman de Jésus sous sa responsabilité, ce n'est pas juste un choix léger, ça implique des efforts, ça implique des choix, ça implique des sacrifices aussi. Lorsque Dieu nous confie ses préoccupations, des fois ça va impliquer des sacrifices. Et depuis la Genèse, Dieu nous communique ses préoccupations, enfin il les communique en tout cas à des hommes, à des femmes, qui cherchent à être intimes avec lui. Dans Genèse 6, déjà verset 5 à 6, il y a marqué "l'Éternel vit que la méchanceté des hommes était grande sur la terre et que toutes les pensées de leur cœur se portaient chaque jour uniquement vers le mal. L'Éternel se repentit d'avoir fait l'homme sur la terre, il fut affligé dans son cœur." Il fut affligé, attristé. Et qu'est-ce que ça va donner ? Il va confier ce fardeau à Noé. Et dans la Bible, il n'y a quasiment que ça. Dieu qui est attristé, qui est affligé par des choses, il va confier son fardeau à des prophètes, à des rois, à des hommes et des femmes qui veulent aussi marcher en intimité avec lui. Concernant Jean, Jésus va lui confier, même après sa mort, il va lui confier son souci de l'Église. Il va lui confier ses préoccupations pour des assemblées précises. Pour les sept églises d'Asie mineure, il va lui confier, il va lui confier et il va lui dire "écris à cette église, voilà ce qui me préoccupe, voilà ce que j'ai contre cette église, voilà ce qui m'attriste ici, voilà ce qui m'attriste ici, mais également voilà ce qui me réjouit là, voilà ce qui me réjouit ici." Et Dieu le confie à des hommes et des femmes qui veulent marcher en intimité avec lui. Vous êtes encore avec moi ? Oui. En marchant avec Jésus, tu souffres avec Jésus, tu portes avec Jésus. Et si un jour, il y a quelqu'un qui t'a dit "donne ta vie à Jésus et tous tes problèmes vont être réglés et tu ne souffriras plus, ça ne sera que du bonheur", c'est faux. On t'a menti. On t'a menti, notamment parce que la vie est faite de souffrances, mais tu les vis avec le Seigneur et c'est totalement différent, mais je ne veux pas prêcher sur ça ce matin. Mais sans rendre léger ce sujet-là, c'est juste pas le thème. Mais même Dieu veut te confier des choses qui le préoccupent et qui peuvent t'amener même à souffrir. Regardez ce que dit Paul dans Philippiens 3 versets 7 à 12. Il parle de tout ce qu'il considérait comme faisant de lui qui il était avant de rencontrer Jésus. Il dit "Mais ces choses qui étaient pour moi des gains, je les ai regardées comme une perte à cause de Christ. Et même, je regarde toutes choses comme une perte à cause de l'excellence de la connaissance de Jésus Christ, mon Seigneur, pour lequel j'ai renoncé à tout. Je les regarde comme de la boue afin de gagner Christ. Je veux être trouvé en lui, non avec ma justice, celle qui vient de la loi, mais avec celle qui s'obtient par la foi en Christ, la justice qui vient de Dieu par la foi. Verset 10. Afin de connaître Christ, amène la puissance de sa résurrection, amène, et la communion à ses souffrances. Afin de connaître la communion à ses souffrances, en devenant conforme à lui dans sa mort pour parvenir, si je le puis, à la résurrection d'entre les morts. Ce n'est pas que j'ai déjà remporté le prix ou que j'ai déjà atteint la perfection, mais je cours pour tâcher de m'en saisir, puisque moi aussi j'ai été saisi par Jésus Christ. Lorsque tu es saisi par Jésus Christ, Dieu va te confier des fardeaux qui sont sur son cœur, des choses qui le préoccupent et qui peuvent des fois t'attrister, t'affliger. Il ne faut pas que tu aies peur de ça. Ça fait partie de la marche avec Jésus. Et si Dieu le confie à des hommes et des femmes, justement, pour que des choses changent, pour qu'il y ait une solution, Dieu a décidé de fonctionner avec nous. Pourquoi ? C'est lui qui a décidé. Mais c'est ce qu'il fait dans toute la Bible. Je vous l'avais déjà bien sûr partagé, mais j'aimerais vous le partager encore. Nous, il y a des années, enfin même déjà à notre conversion avec Esther, donc mon épouse, alors à l'époque, ce n'était pas mon épouse, mais quand on s'est rencontrés, on a vu qu'on avait tous les deux un fardeau pour les voisins, pour nos voisins. La plupart des gens, pas vous bien évidemment, mais la plupart des humains, ils ne connaissent pas leurs voisins. Ils ne les rencontrent que très peu. Des fois, on se croise, mais c'est tout. Mais nous, ça nous affectait. Et voilà, avec du recul, maintenant, je comprends que ça vient de Dieu. En anglais, on dit même "aime ton voisin comme toi-même". La traduction, c'est aussi "aime ton voisin". Et en fait, ce fardeau, il a grandi dans nos cœurs jusqu'au jour où Dieu nous a dit "maintenant, c'est le moment où vous allez vous occuper de vos voisins". Et dans le fait de s'occuper de ses voisins, ce n'est pas juste faire des animations de quartier. Il s'agit d'aller sauver des âmes, d'aller toucher des gens pour que les gens rencontrent Jésus et soient sauvés. Pendant deux ans, on a fait ça. On a eu des groupes de maisons dans notre quartier. On a fait tout un tas de choses. Et j'espère de tout mon cœur que la direction que vont prendre les groupes de maisons dans cette assemblée, pas tout de suite, mais on fait les choses étape par étape, mais petit à petit, j'espère que ça va être ça. Ce sera des groupes dans lesquels les membres seront à l'aise d'amener des amis, des voisins, des collègues, des connaissances qui ne connaissent pas encore le Seigneur. Et dans ces groupes, je prie, je crois qu'il y aura des nouvelles naissances. On n'y est pas encore, mais on y arrivera. Mais Dieu nous avait confié ce fardeau-là. Et donc derrière ce fardeau-là, il y a le fardeau des âmes. Le fardeau des âmes. Et il me semblait l'avoir déjà avant, mais dans mon quartier, je l'ai vécu davantage. On a eu cette histoire où on a eu un voisin au tout début, dans les balbutiements de ce qu'on faisait. On a eu un voisin, Jérémy, qui... Je faisais du sport avec lui pendant le confinement. On allait dans notre cave, on avait monté une salle de muscu avec un voisin. Et avec Jérémy, un autre voisin, une fois par semaine, on faisait une séance de sport. Et puis, il me posait des questions sur la foi. Cette séance de sport s'est transformée en séance de sport. Puis après, on monte à l'étage, et puis on lit la Bible ensemble, on chante des louanges. Il s'approchait du Seigneur. Et un jour, on est partis en vacances avec Esther pendant trois semaines. Alors, je veux tout de suite vous dire, ce n'est pas un péché de partir en vacances. Mais quand même, je veux vous dire quelque chose, que j'ai vécu à ce moment-là de douloureux. J'ai vécu vraiment une souffrance, et qui reste là encore quelque part. C'est que, en fait, pendant ces vacances, je suis juste parti en vacances. Et j'ai perdu de vue que cet homme-là, Jérémy, il n'était pas encore né. Il était dans le ventre, en fait. Et quand on est rentré de vacances, je n'ai pas appris de nouvelles de lui, je n'ai pas écrit rien du tout. Et quand on est revenu de vacances, je n'ai pas prié pour lui. Je le recontacte, et il ne veut plus rien entendre. Il ne veut plus rien entendre. Il n'est plus jamais revenu. Il a déménagé. On n'a plus jamais entendu parler de lui. Et des fois, on se croisait. « Oui, je vais venir, etc. » Et dans la prière, Dieu m'a montré, il m'a dit, « Ça, c'est une fausse couche. » Parce que tu as agi comme si tu n'avais aucune responsabilité là-dedans. J'ai réalisé que dans mon quartier, si je ne priais pas, personne ne prie pour eux. Dans l'église, moi, j'étais à la porte ouverte. J'étais dans un grand groupe de jeunes, on était si responsables. Je veux dire, je peux partir en vacances, et puis il y en a d'autres qui s'en occupent. À la porte ouverte, il y a 10 pasteurs. 10. Il y en a un, il peut partir en vacances. Voilà, on va s'en occuper. Ne t'inquiète pas de tes affaires. Mais dans mon quartier, il n'y a personne d'autre. Ça ne veut pas dire que je n'avais pas le droit de partir en vacances. Je vous parle du cœur. J'aurais pu prier pour lui. J'aurais fait la différence. J'aurais pu l'appeler, lui dire, « Viens, on lit la Bible ensemble au téléphone, une fois par semaine encore. » Je suis sûr qu'il aura accepté parce qu'il aimait ces moments-là. Il y a quelque chose qui s'est passé. Alors, je ne prends pas toute la responsabilité, je me suis déchargé sur Dieu. Mais il y a quelque chose de cet ordre-là. Et la prochaine personne qui est venue à Jésus, c'était une jeune femme, Margot, qui était au rez-de-chaussée de notre immeuble, qui avait cheminé, etc. Lorsqu'elle s'approchait de Jésus, je sentais, je ne peux pas vous dire vraiment si ça y ressemble parce que je ne suis pas une femme, mais je sentais quelque chose dans mes tripes. Je souffrais pour elle. Lorsqu'elle a donné sa vie à Jésus, il y a quelque chose de la joie de l'accouchement qui est arrivé. Après, j'ai pu ??? un bébé. Maintenant, il faut s'en occuper. J'étais là et j'essayais, je priais. Il y avait quelque chose de l'ordre de la souffrance et que j'étais heureux de vivre. Et en même temps, je souffrais. Et en même temps, ça allait. Et puis, des fois, j'en parlais à des gens et ils n'y comprenaient rien. Ils me disaient, "Quoi, il parle celui-là, ça va ?" Et en même temps, je le vivais et je le voyais dans la Bible lorsque Paul va dire aux Galates, "Galates, pour qui j'éprouve à nouveau les douleurs de l'enfantement." Et je me dis, "Purée, je suis en train de vivre ça, c'est fou, c'est incroyable." Et je le vivais. Dieu me confiait ce fardeau des âmes. Et c'est seulement en arrivant ici que j'ai l'impression de rentrer davantage pleinement dans ça, avec ces conversions qu'on a quasiment chaque semaine, où je vois la personne, je lui explique, je lui dis, "T'es un nouveau-né, t'es un bébé. Si tu ne reviens pas, si tu restes tout seul, si tu restes toute seule, tu vas mourir. Nous, on veut prendre soin de toi. Tu as besoin de tes grands frères, tu as besoin de tes grandes sœurs, tu as besoin de tes parents spirituels. Ne pars pas, reste pour qu'on prenne soin de toi. Tu vas grandir et tu vas devenir un grand frère, une grande sœur également." Dieu m'a mis ce fardeau sur mon cœur. Peut-être que Dieu ne t'a pas mis ce fardeau. Peut-être que Dieu n'a pas mis... Et j'aimerais conclure sur ça, c'est important pour moi de conclure sur ça. Peut-être que Dieu ne t'a pas mis le fardeau des âmes sur ton cœur. Peut-être que Dieu ne t'a pas mis le fardeau des voisins sur ton cœur. Moi, je connais une femme incroyable qui s'appelle Rachel Queneau, aujourd'hui, qui a un fardeau sur son cœur. Qu'est-ce qui me chamboule ? À 8 ans, je n'ai essayé pas de pleurer. Je n'ai essayé pas de pleurer, OK. Seigneur, aide-moi. Non, non, les émotions, c'est bien, OK. Mais dans la présence de Dieu, pas devant tout le monde. OK, bon. Non, non, même devant tout le monde, c'est bien. Bref, j'en rigole pour un petit peu rendre léger le truc. Mais lorsqu'elle avait 8 ans, elle a lu ce verset qui dit « Mais comment les gens entendront-ils parler de Dieu si personne ne leur annonce ? » OK. Et elle s'est dit « Elle est sourde. Même si on leur parle, ils n'entendent quand même pas, en fait. » Et elle a eu un fardeau à 8 ans. Elle a commencé à pleurer pour ça. Et elle a confié à ses parents. Ses parents, ils se sont dit « Oui, on va prier pour toi. » Ils ne comprennent pas vraiment, mais « Oui, on prie pour toi. » Ça a fait un chemin dans son cœur. Rachel Queneau, c'est la femme qui a mis en route, qui a mis en place toute la traduction en langue des signes à la porte ouverte pour que les cultes soient traduits en langue des signes. Aujourd'hui, il y a toute une communauté de sourds qui vient à la porte ouverte et qui entend le message de l'Évangile. Il y a des conversions, des baptêmes, des baptêmes dans le Saint-Esprit parce qu'il y a eu cette femme-là qui a reçu un fardeau de Dieu et qui l'a accepté, qui a souffert avec Jésus pour ces personnes-là, pour les sourds. Mais peut-être que tu n'as pas ce fardeau-là. D'ailleurs, si tu l'as, moi je te mets en contact parce qu'il y a tellement à faire là-dedans. Elle a inventé des mots qui n'existaient pas. C'est comme un peuple non atteint. Elle a traduit, elle est en train de finir de traduire le Nouveau Testament pour les sourds. Des mots qui n'existaient pas, qu'elle est en train d'inventer avec une association de laquelle elle est responsable, elle est présidente, elle a toute une équipe, et ils traduisent la Bible en langue des signes, c'est-à-dire c'est des vidéos. La Bible en vidéo pour les sourds, pour que les sourds puissent rencontrer le Seigneur. Elle lance dans des églises, des églises qui disent "Nous, on voudrait traduire aussi". Alors elle forme, elle équipe dans des églises qui veulent se lancer. À huit ans, elle a reçu ce fardeau-là. Peut-être que ce n'est pas ton fardeau. Au Sénégal, il y a des enfants qui sont des fois volés, des fois orphelins, et qui sont, voilà, il y a du trafic sexuel, du trafic d'enfants, et ils sont aussi poussés à mendier pour amener de l'argent à ceux qui malheureusement les possèdent. C'est les enfants talibés. Peut-être que c'est ça ton fardeau, mais peut-être que ce n'est pas ça ton fardeau. Peut-être que ton fardeau, et c'est le cas, je sais, de plusieurs, mais c'est le sort du peuple juif, de ce qui se passe en Israël aujourd'hui. Mais peut-être que ce n'est pas ça ton fardeau. Peut-être que ton fardeau, c'est la traite des femmes dans le monde. Peut-être que ton fardeau, c'est l'échec scolaire. Peut-être que ton fardeau, c'est l'industrie musicale ou littéraire qui a été volée par le diable et qui appartient à Dieu à la base. Qui n'appartient pas à Dieu, mais plutôt que Dieu l'a confiée aux hommes, et le diable l'a volée. Et qui dit "Non, nous on va se battre pour que l'industrie musicale et l'industrie littéraire soient récupérées par les chrétiens". Peut-être que ce n'est pas ça ton fardeau, mais peut-être que c'est les jeunes désœuvrés par la drogue. Peut-être que ton fardeau, c'est l'injustice sociale, la violence conjugale. Peut-être que c'est prendre soin des veuves et des orphelins, etc. Il y a tellement de choses qui affligent le cœur de Dieu. Et Dieu te confie, veut te confier, veut lever des hommes et des femmes pour qu'ils confient un fardeau. À Gèzemané, Jésus va confier sa souffrance à Pierre, à Jacques et à Jean, et pas aux autres disciples. Sur la croix, Jésus va confier sa mère à Jean et pas aux autres disciples. N'aie pas peur de recevoir un fardeau que d'autres ne partagent pas. Et on lit même dans la Bible, dans Romain 12, verset 3 à 5, il y a marqué « par la grâce qui m'a été donnée ». C'est Paul qui dit ça. Il dit « Je dis à chacun de vous de ne pas avoir de lui-même une trop haute opinion, mais de revêtir des sentiments modestes selon la mesure de foi que Dieu a départie à chacun. Car comme nous avons plusieurs membres dans un seul corps et que tous les membres n'ont pas la même fonction, ainsi nous qui sommes plusieurs, nous formons un seul corps en Christ et nous sommes tous membres les uns des autres. » J'aimerais inviter Laura au piano, tranquillement, si elle est là. Je ne sais pas si tu as déjà reçu un fardeau de la part de Dieu. Peut-être que oui, peut-être que non, peut-être que tu n'es pas sûr. Mais je pense que si tu marches avec Jésus, c'est ce que Dieu veut faire avec toi. Dieu a créé l'humanité, ça c'est la création. Il y a eu la chute. Je résume très rapidement. Il y a la rédemption en Jésus, le salut en Jésus. Jésus est mort, il est ressuscité pour qu'on puisse accéder à une relation avec Dieu. Mais le salut, l'évangile ne s'arrête pas à la rédemption. Il y a toute une part de restauration. Et la restauration, ça se traduit notamment par liberté en Christ, la restauration de l'être, de manière individuelle. Mais il y a également une restauration de la société. Dieu envoie des hommes et des femmes dans la société, dans le monde. Jésus va dire, vous êtes dans le monde, mais vous n'êtes pas du monde. Dans Jean 17, en parlant de ses disciples, il nous envoie dans le monde avec des fardeaux sur notre cœur. Mais ce qu'il faut que tu comprennes, c'est que lui Jésus veut sauver et restaurer des vies, de manière individuelle. Il veut les restaurer, mais il veut aussi restaurer des pans entiers ou des pans partiels de la société à travers toi. Et quand Dieu veut confier un fardeau à quelqu'un, le diable, il a deux tactiques. Et j'aimerais ce matin devant vous les dénoncer. Les dénoncer pour que vous compreniez. J'ai un blanc là, je crois que c'est Paul qui va dire, mais on n'est pas, nous ne sommes pas, nous connaissons les manœuvres du diable, on n'est pas. J'ai oublié, je ne l'ai plus. J'ai entendu? Ignorant, nous ne sommes pas ignorants face aux manœuvres du diable. Je n'ai plus le passage exact, je viens juste de m'en rappeler. Et j'aimerais dénoncer ces deux tactiques du diable, ces deux manœuvres du diable. Lorsque Dieu veut te confier un fardeau sur ton cœur, soit le diable va t'empêcher de gagner en profondeur dans l'intimité avec Dieu. Ça, c'est la première tactique, c'est ce qu'il fait avec nous tous depuis la création de l'humanité. Il veut nous empêcher de rentrer en communion avec Dieu, de rentrer en intimité. Et ainsi, il va t'empêcher d'avoir un fardeau de la part de Dieu. Et là, il a fait son job. Mais si tu reçois un fardeau de la part de Dieu, il a une autre tactique. Tu as reçu un fardeau de compassion, alors le diable, il va te pousser à t'aigrir en te disant, "C'est pas normal que les autres n'aient pas ce fardeau-là. Ils n'ont pas compris. Ils ne sont pas assez spirituels. Ils n'ont pas encore l'intelligence, etc. etc. etc. Et ainsi, tu vas te désunir de ta famille en Christ, de tes frères et de tes sœurs. Alors que ce que Dieu, lui, veut, c'est te confier un fardeau de compassion. Il veut que tu respectes, que tu bénisses ceux qui ont d'autres fardeaux parce que tu ne les portes pas, ces fardeaux-là, toi. Que tu arrives à adorer le Seigneur, à communier avec ses hommes, ses femmes, ses frères, ses sœurs qui n'ont pas le même fardeau que toi et peut-être même qui ne comprennent rien du tout à ton fardeau. Et que dans ta marche, tu cherches à rencontrer d'autres frères et sœurs qui partagent le même fardeau que toi. Ou peut-être qui ne le partagent pas encore, mais que Dieu va leur confier à travers toi de manière pédagogique, avec amour et respect, pas avec amertume, pas avec mépris. Et ceux qui ont le même fardeau que toi, vous vous unissez ensemble et vous vous unissez aussi à l'Église et vous agissez selon la direction de Dieu pour qu'il y ait une réelle solution qui soit apportée par rapport à ce fardeau-là. Voilà ce que Dieu, lui, veut dans notre société. Voilà comment Dieu, lui, veut utiliser l'Église. Voilà comment Dieu, lui, veut t'utiliser. J'aimerais t'inviter à fermer les yeux un instant. On a commencé cette série de prédications en disant que Dieu voulait converser avec toi, il veut te parler. Et ce matin, c'est toujours vrai. Il veut te parler. Et il y a deux semaines, j'ai fait un appel, j'ai dit, voilà, tous ceux qui veulent avancer dans l'intimité avec Dieu, qui veulent avoir une conversation avec Dieu, puis là, c'est toute l'Église qui se lève. J'aimerais faire un appel et j'aimerais que tu pèses cet appel. J'aimerais que tu ne te précipites pas à te lever parce que ça peut être lourd de sens pour le reste de ta vie après. Et si tu regardes sur Internet, tu peux aussi le faire, te lever ou lever la main comme tu peux le faire. Peut-être que tu ne peux pas te lever, mais si tu veux dire à Jésus ce matin, dire Jésus, le fardeau que tu m'as confié ou soit tu veux dire moi, j'ai reçu un fardeau et tu veux renouveler ton engagement devant Dieu et dire Seigneur, ce fardeau, je veux le porter avec toi. Je sais qu'il ne sera pas trop lourd, mais je ne veux pas esquiver la souffrance qui incombe à ce fardeau. Je veux ressentir ce que tu ressens. Je veux souffrir avec toi face à toutes ces injustices, ces souffrances qui t'afflige, qui afflige ton cœur. Alors si c'est ton cas ou alors si ton cas, c'est que tu n'as pas encore reçu de fardeau, mais tu dis mais moi, je veux goûter à ça. Si tu sens dans ton cœur que tu n'es pas prêt, que tu n'es pas prête, Dieu ne te juge pas. Il n'y a pas de problème si tu es un enfant dans la foi, si tu chemines, tu peux avoir n'importe quel âge d'ailleurs. De toute façon, tu peux avoir n'importe quel âge et tu peux dire non mais je pense que je ne suis pas encore là. Je vais encore cheminer et un jour ça arrivera. Mais si tu dis mais moi, je veux recevoir un fardeau de Dieu, soit tu as déjà reçu un fardeau de Dieu, ou alors tu dis mais Dieu, moi je veux recevoir un fardeau et je veux marcher dans ce que tu me demandes. Je veux t'obéir, je veux marcher à tes côtés, je veux recevoir même s'il y a des souffrances, même s'il y a des efforts, même s'il y a une responsabilité qui en incombe. Alors je t'invite à te lever à ta place comme un signe de consécration devant Dieu.